JOUX-VENCE JOUX-TE SAINT-ANDEUX
Il est charmant, ce paysage,
Peu compliqué, mais que veux-tu ?
Ce n’est qu’une mer de feuillage,
Où, timide, à peine surnage
Un petit clocher pointu.
Devant moi, toujours tranquille,
Le Vernidard frétille au petit matin.
Par instants, de l’herbe immobile
Un Charolais se détache et profile
Ses cornes sur le ciel lointain.
Et moi, distrait entre deux hêtres,
Je regarde et n’ose parler.
A quoi je pense ? A rien peut-être,
Je regarde les bovins paître
Et la rivière, et le temps s’écouler…
Telle est notre vision de Saint-Andeux à partir du ruisseau Vernidard à Joux.
Après des années, un peu partout en errance,
De retour au hameau qu’habita mon enfance,
Avec quel transport, je revis son château, sa tour,
Son moulin, son lavoir, et les prés d’alentour ;
Ce ruisseau, dont mes jeux tyrannisaient les ondes,
Rebelles comme moi, comme moi vagabondes ;
Ce jardin voisin, ce verger, dont ma furtive main
Cueillait les fruits amers, plus doux par le larcin ;
Et l’humble presbytère, et l’église sans faste ;
Et cette grange que j’avais crue si vaste,
Où, fuyant le regard de ma Mère au sortir du repas,
Je me glissais au fond du fenil, et ne respirais pas ;
Mon Amie, comme moi si jeune, y partageait ma peur,
Et un précoce plaisir faisait battre mon cœur !
Oh! Village charmant ! Oh riantes demeures,
Oh! Village charmant ! Oh riantes demeures,
Où comme ton ruisseau, coulaient mes douces heures !
Village dont les bois et les prés, et les aspects touchants,
Peut-être ont fait de moi le poète des Champs !
AIR DU PAYS NATAL
Te voilà, doux pays, témoin de ma naissance,
AIR DU PAYS NATAL
Te voilà, doux pays, témoin de ma naissance,
Voilà tes champs, tes prés, tes ombrages épais,
Et ton ruisseau si pur, et tes vallons si frais :
Mais, qu’as-tu fait des jeux de mon enfance ?
M’as-tu gardé, dis-moi, mes plaisirs, ma gaieté,
Un cœur exempt de soins, ma joie et ma santé ?
Est-il vrai qu’en effet, ce ciel apaisant du pays
Qui dans leur fleur naissante a vu nos jeunes ans,
Cet air, cette eau, ces fruits, nos premiers aliments,
Cette nature enfin, étrange sympathie,
Par les liens cachés à la nôtre assortie,
Lorsque d’un mal cruel nous sentons la langueur,
Puissent ressusciter notre antique vigueur,
Réveiller ces esprits qui se meurent à peine,
Faire d’un sang plus pur bouillonner chaque veine,
Et, de la Vie en nous ranimant les ressorts,
Rendre à l’esprit sa flamme et ses forces au corps ?
Un soir à Saint-Andeux, auprès de l'église,
Paulette eut le "dé-clic"
De par la beauté éprise !
Hier encore, elle contemplait son œuvre artistique...
"Pourquoi l'ai-je prise ?"
Évidemment, pour donner à ce site plus d'esthétique !
Merci à toi de cette belle et chaude "cerise !"
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